« C'est long. Cette nuit-là, on consacre plus de temps que d'habitude à lire la Bible. Non seulement il y a plusieurs lectures mais elles sont longues ! Elles évoquent parfois des réalités que nous pouvons entendre et d'autres que nous ne comprenons pas vraiment. C'est que notre oreille a besoin d'être façonnée par ce qu'elle écoute. La Parole de Dieu est pleinement goûtée par celui qui la fréquente longuement.
Accueillir. Écouter, c'est autre chose qu'étudier. Quand on écoute, on entre dans un processus de transformation. On ne cherche pas à retrouver ce qu'on connaît déjà. On écoute pour se nourrir de ce qu'on entend. Celui qui écoute accepte d'être déplacé dans son regard, renouvelé au-dedans. Il consent à devenir différent à force d'écouter.
Une histoire à habiter. Autrefois, au cours de veillées nocturnes, les villageois aimaient écouter les anciens raconter leur histoire de famille commune. Lorsque nous ouvrons le livre qui raconte l'histoire entre Dieu et son peuple, nous prenons pied dans la famille de tous ceux à qui Dieu se révèle dans la richesse de ses dons. Cette famille devient la nôtre.
Une symphonie. Quand Dieu parle, il le fait par la médiation des événements qui ont fait l'histoire du peuple de la Bible, par la voix des prophètes et sages d'Israël qui nous font entrevoir sa passion pour l'homme, par les apôtres qui nous encouragent dans notre vie de disciples. D'un bout à l'autre de la Bible, les textes ainsi se répondent et s’éclairent mutuellement. Mais la Parole vivante de Dieu, c'est surtout Jésus lui-même. C'est à partir de Lui que tout prend densité et saveur.
Un dialogue. Nous écoutons mais nous ne sommes pas spectateurs. Invitation nous est faite de répondre. Non pas chacun avec ses propres demandes et attentes, mais avec la réponse de la Bible elle-même: le chant des psaumes. Nous reprenons à notre compte et faisons nôtre une prière qui nous précède. »
Aller au cœur de la foi, p. 43-44